CE QU'IL FAUT SAVOIR SUR LES OMEGA 3

Depuis une dizaine d’années, plusieurs études ont démontré les bienfaits des Oméga 3, et en consommer régulièrement diminuerait le risque de développer des maladies inflammatoires chroniques comme la polyarthrite rhumatoïde, le risque de maladies cardio-vasculaires, et même prévenir la maladie d’Alzheimer.

Une étude réalisée en mai 2012 montre comment une supplémentation en Oméga 3 pourrait diminuer les boulimies de bonbons et de sucreries diverses nocives pour nos capacités cognitives.

D’autres bienfaits des Oméga 3 ont été mis en évidence, comme prévention de certains cancers, lutte contre la dépression et l’hyperactivité chez l’enfant,….

Quelques rappels :

3 grandes catégories d’acides gras existent. Il s’agit des

Acides gras saturés : que l’on trouve dans les produits animaux (viandes, charcuteries, fromages, beurre), mais aussi dans tous les produits industriels que nous consommons en excès et régulièrement (viennoiseries, gâteaux, pâte à tartiner, plats préparés, pains de mie, pains industriels,…). Trop présents dans notre alimentation, à l’origine de nombreuses maladies chroniques comme le surpoids, l’obésité, l’inflammation, les allergies,…. 

Acides gras mono-insaturés : on en trouve essentiellement dans l’huile d’olive, avocat, foie gras, confit d’oie ou de canard, dont les vertus protectrices contre les maladies cardio-vasculaires ne sont plus à démontrer. 

Acides gras poly-insaturés : huiles de poisson, huile de colza, lin, noix et soja (en moindre quantité). 

Ce sont ces derniers qui nous intéressent et que nous allons développer.

Il existe deux familles : les Oméga 6 et les Oméga 3. Ils rentrent en compétition quant à leur absorption, car ils utilisent la même chaîne (mêmes enzymes, vitamines et minéraux) pour être métabolisés et utilisés par l’organisme.

Depuis une cinquantaine d’années, le rapport entre Oméga 6 et Oméga 3 a été déstabilisé du fait de nos changements de comportement alimentaire.

Ce rapport doit être : 1 Oméga 3 pour 5 Oméga 6.

Or, il est de 1 pour 10 à 30.

Le problème, c’est qu’un excès d’Oméga 6 empêche l’utilisation des Oméga 3.

Pourquoi en est-on arrivé là ?

Jusqu’en 1920, la fabrication d’huile de consommation courante était faite à petit échelle. Obtention par pression à froid, pas de longue conservation.

Puis, vint les impératifs de production alimentaire de masse, puisque la demande était plus forte. Les industriels ont privilégié les huiles plus stables, donc moins riches en Oméga 3 qui rancissent, et les ont raffinées.

Il faut ajouter à cela, un changement des habitudes alimentaires avec :

Diminution de la consommation de poisson,

Augmentation de la consommation de produits transformés riches en Oméga 6,

Techniques intensives agricoles et d’élevage qui n’a fait qu’accroître notre déficit en Oméga 3 (consommation d’animaux, œufs, poisson déficients en Oméga 3),

Diminution de la consommation des fruits et légumes et particulièrement des légumes à feuilles vertes.

Consommation quotidienne d’huile de tournesol, carthame, maïs, de courge, de pépins de raisin, riches en Oméga 6 et « prétendues bonnes pour la santé ».

Il en résulte, que depuis les années 1960, la consommation d’Oméga 6 n’a cessé d’augmenter.

On se retrouve maintenant avec une recrudescence de maladies inflammatoires, allergiques, auto-immunes chroniques (diabète, athérosclérose, dépression, cancers,…).

Maintenant que nous sommes conscients de ce déséquilibre, il faut agir jour après jour, grâce à une modification de nos habitudes alimentaires.

Choisir des huiles riches en Oméga 3 (huile de colza ou de lin), bien entendu en bouteille en verre, obtenues par pression à froid, que l’on mélangera avec une huile d’olive, 1ère pression à froid, bouteille en verre.

Consommer régulièrement des graines de lin ou de chia, plutôt broyées pour avoir tout le bénéfice de l’huile. Il faut simplement s’équiper d’un moulin multifonctions, que vous trouverez dans un magasin spécialisé en articles de cuisine. A utiliser comme les condiments, à cru.

Consommer de petites quantités de noix, amandes, noix de cajou, noisettes, pistaches (1/2 poignée/Jour),

Consommer minimum 2 fois par semaine des poissons blancs, gras, et des fruits de mer,

Manger régulièrement (tous les jours) des légumes à feuilles vertes comme les épinards, la mâche, la roquette, le pourpier, le mesclun, les endives, les pissenlits, le cresson, le chou et le chou frisé, les brocolis.

Réduire tous les produits transformés industriels, préparations culinaires toutes faîtes, fraîches ou surgelées, riches en Oméga 6 et en acides gras saturés et trans (réarrangement des liaisons chimiques au cours des transformations d’un produit brut). 

Conclusion :

En diminuant votre rapport Oméga 6/Oméga 3, vous améliorerez votre qualité de vie, votre forme, votre longévité et préviendrez un bon nombre d’affections chroniques modernes aussi différentes que les rhumatismes, les allergies, les maladies auto-immunes (diabète), certains cancers, certains troubles psychiatriques et bien sûr les maladies cardio-vasculaires.

Source : « Oméga 3 – Mieux vivre et préserver sa santé » du Dr Dominique RUEFF. Jouvence Editions